Quand la santé met en péril le voyage
- Eli
- 23 févr. 2019
- 2 min de lecture
Dès le début du projet, mes soucis de dos ont toujours été une grosse inquiétude dans notre organisation. Depuis le mois de septembre, malgré des examens approfondis (radio, électromyographie, IRM...) et des séances de kiné hebdomadaires, mes lombaires me font régulièrement souffrir au point, certains jours, de me paralyser presque totalement. Nous avons donc toujours dû prendre beaucoup de décisions en fonction de cette incertitude : parviendrai-je à surmonter ce problème avant notre départ. Mais depuis le mois de janvier, tout semblait nous sourire et je retrouvais, petit à petit, une mobilité et un confort perdus depuis longtemps !
C'était trop beau pour durer...
Lundi soir, une douleur s'est réveillée à l'arrière de ma cuisse. Rien d'inquiétant, une contracture musculaire peut-être. Un peu de glace, du repos et tout ira mieux... Sauf que dans la nuit de lundi à mardi, à exactement 4h06, ma cuisse a fait 'POP' et une douleur intense m'a frappée presque instantanément. Impossible de me rendormir, impossible de trouver une position qui me soulage, impossible de ne pas paniquer. Le matin venu, j'appelle mon médecin qui me conseille une visite chez l'ostéopathe pour décoincer un nerf. Sauf que celui-ci, dès les premiers examens (réflexe perdu au talon, manque de force dans la jambe), suspecte une hernie discale et m'envoie aux urgences pour un scanner. Je passe donc mon mercredi à l'hospital à me battre avec un urgentiste condescendant, une assistante en médecine physique compatissante et un bâtiment aux mille couloirs (croyez moi, j'ai dû parcourir 2 km sur une jambe douloureuse à chercher mon chemin dans les méandres de cette institution!). A 18h30 (je suis arrivée à midi), après beaucoup de larmes coulées et un IRM obtenu en urgence, le verdict tombe : une belle hernie discale en L5 S1 pour les professionnels (dernière lombaires pour les non-médecins).
Pour le moment, c'est repos, anti-douleurs, anti-inflammatoire. Lundi prochain, j'aurai droit à une péridurale pour soulager la douleur puis, si dans 10 jours, ma jambe me fait toujours autant souffrir (actuellement, je pleure très régulièrement tellement j'ai mal!), ça sera l'intervention chirurgicale...

Et le voyage dans tout ça ?
Pour le moment, nous n'en savons rien... les médecins disent qu'il est possible d'être complètement rétablie d'ici 10 semaines, mais, dans mon état actuel, c'est dur à croire... Et cela me brise le coeur. Je veux partir plus que tout, j'en ai profondément besoin, mais que faire si je n'en suis pas capable ?
Et Ronan, devant tout ça, semble démuni et inquiet, ne sachant pas s'il faut me chouchouter, me pousser, me préserver ou m'encourager. Il fait tout son possible pour être présent et me soutenir, mais sera-ce suffisant pour que nous puissions vivre notre rêve ?
Je suis brisée physiquement et mentalement... et je ne parviens pas à positiver dans cette situation où tout me semble être une montagne insurmontable...
Aujourd'hui, j'ai mal et c'est dur !
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